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Devez-vous faire un quart de tour en arrière sur votre bouteille de plongée ?

Sans aucun doute, lorsque vous allez plonger, vous verrez au moins une personne, lors de la préparation de la plongée, ouvrir complètement son bloc puis revenir d’un quart de tour en arrière. En général, d’après mon expérience, il s’agit davantage d’une habitude et si vous demandez à des plongeurs pourquoi ils font cela, je suis presque certain que la réponse sera : « Parce que c’est ce qu’on m’a appris lors de mon cours ». Cela déclenche alors souvent un débat sur le bateau entre plongeurs sur le bien-fondé de cette pratique.

Aujourd’hui, pour diverses raisons, le quart de tour en arrière n’est plus recommandé, cette pratique est dépassée et devrait être évitée. Nous allons explorer l’origine du « quart de tour en arrière », pourquoi il était à l’origine pratiqué et nous pencher sur les bonnes pratiques actuelles afin de répondre à la question : « Faut-il faire le quart de tour en arrière ? »


L'origine du quart de tour en arrière :

La plongée remonte à de nombreuses années ! Il existe plusieurs récits sur la date et l’identité de l’inventeur du premier appareil respiratoire sous-marin autonome (S.C.U.B.A). Cependant, la « plongée moderne » a probablement commencé vers 1926 avec la création du premier système de plongée en circuit ouvert. Ce système a été rendu beaucoup plus accessible grâce à l’invention du « Aqua-Lung » par Jacques-Yves Cousteau et Émile Gagnan dans les années 1940.


Ce système repose sur une combinaison entre un détendeur à la demande et un cylindre de gaz haute pression. Tout comme le détendeur, les bouteilles de plongée elles-mêmes ont connu de nombreuses améliorations au fil des ans. À leurs débuts, elles utilisaient un robinet conique de ½ pouce qui ne comportait pas de joint torique ; à la place, les filetages étaient enroulés de Téflon. Ces bouteilles fonctionnaient à des pressions de service plus faibles et avaient une conception beaucoup plus simple, ce qui les rendait plus vulnérables aux dommages. Si le robinet de ces bouteilles était ouvert complètement sans être ensuite refermé d’un quart de tour, il risquait d’être endommagé et pouvait rester bloqué en position ouverte, rendant impossible sa fermeture par la suite. Aujourd’hui, la technologie a énormément évolué. Les robinets modernes sont bien plus sophistiqués et comportent davantage de pièces, utilisant des filetages droits avec un joint torique d’étanchéité. Grâce à cette conception de meilleure qualité, le risque que le robinet se coince ou s’abîme lorsqu’il est ouvert entièrement est désormais très faible.



La plupart des bouteilles de plongée n'ont pas de code couleur.
Poignées de robinet de bouteille avec code couleur



Les dangers de cette méthode :

Certaines bouteilles ont été conçues pour indiquer si le robinet est ouvert ou fermé grâce à un système de couleur : vert pour ouvert, rouge pour fermé. Cependant, cela reste très rare et, en général, les poignées des robinets ne comportent aucun marquage pour indiquer leur position. Il est donc facile de se tromper. Si le robinet est légèrement refermé après ouverture, cela peut prêter à confusion : est-ce un quart de tour depuis la position ouverte ou depuis la position fermée ? Malheureusement, il existe des cas où des plongeurs ont mal interprété la position du robinet. Pensant l’ouvrir complètement avant de revenir d’un quart de tour, ils l’ont en réalité fermé totalement, puis seulement rouvert d’un quart de tour.


En surface, si le robinet est totalement fermé, cela se remarque généralement assez vite (à condition d’effectuer une vérification correcte avec son binôme avant d’entrer dans l’eau !). En revanche, si la bouteille est seulement légèrement ouverte, le plongeur pourra toujours respirer en surface sans remarquer de problème immédiat. Ainsi, un plongeur qui tente de descendre avec un robinet complètement fermé s’en rendra compte très rapidement, probablement encore en surface, et pourra l’ouvrir en toute sécurité. En revanche, un plongeur dont le robinet est seulement entrouvert risque de ne se rendre compte du problème qu’après avoir atteint une certaine profondeur. Il pourrait croire être en panne d’air alors que sa bouteille est en réalité pleine, mais qu’il est incapable de respirer correctement à cause du débit d’air limité.


Pourquoi cela se produit-il ?

Tout cela s’explique par la loi de Boyle, qui stipule qu’à température constante, la pression et le volume sont inversement proportionnels. Ainsi, lorsque la pression augmente, le volume diminue et, par conséquent, la densité de l’air inhalé augmente. Ce principe est fondamental en plongée, car les systèmes de plongée sous-marine sont spécialement conçus pour nous permettre de respirer à différentes profondeurs en compensant ces variations de pression.


La loi de Boyle : lorsque la pression augmente, le volume diminue et la densité augmente.
La loi de Boyle

À mesure que nous descendons et que la pression augmente, le volume d'air nécessaire pour remplir mes poumons devient supérieur à celui requis en surface, et la densité de cet air est également plus élevée. Cela signifie que l'ouverture permettant à l'air de circuler (le robinet de la bouteille) doit être suffisamment large pour laisser passer ce flux d'air plus dense. Si le robinet n'est ouvert qu'à un quart de tour, la vanne n'est pas complètement ouverte. L'air, désormais plus dense, ne pourra pas s'écouler correctement, ce qui peut entraîner une restriction du débit et provoquer des difficultés respiratoires en profondeur.


Bonnes pratiques

  • Toujours ouvrir votre bouteille complètement

  • Soyez attentif lorsque quelqu'un vérifie votre robinet

  • Prenez toujours quelques respirations en observant l'aiguille de votre manomètre (SPG)

  • Les bouteilles doivent être soit 100 % ouvertes, soit 100 % fermées





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